Rever en zellige

La première étape consiste à réaliser un dessin géométrique du motif répété.
Traditionnel ou innovant, il sera le point de départ de toute création.
Ensuite, des gabarits (ou patrons) vont permettre de guider la découpe de l’argile.

Lors de la découpe effectuée grace à un marteau tranchant, les bords sont biseautés permettant ainsi de placer les formes bord à bord. Ce procédé permet au zellige de n’avoir aucun joint apparent en façade.

La découpe des formes à la main est très minutieuse.
Les pièces doivent s’assembler entre elles pour former une composition finale.

S’en suit une première cuisson, appelée “biscuit”. Par la suite, les carreaux sont émaillés et cuits à nouveau selon les pigments locaux.
Par exemple, dans la région de Tétouan, les couleurs sont le brun, l’ocre, le bleu, le vert et le blanc ivoire. Traditionnellement, l’artisan ou le maître “Mâalem” trempe la pièce dans un bain d’émail. Cela lui apportera éclat et perméabilité.

Le résultat des zelliges découpés, émaillés et cuits offre une certaine irrégularité et unicité du produit. Cette production artisanale permet d’obtenir de multiples motifs pour s’adapter à chacun des projets.

Au Maroc, les pigments sont composés d’oxydes :
Pour une teinte brune la base d’oxyde sera de fer, ce qui ajoutera un reflet irisé à l’émail.
Le vert est réalisé à partir d’oxyde de cuivre tandis que le blanc de plomb.
Difficile à anticiper, le résultat de ces émaux oxydés est souvent unique.

Le zellige traditionnel est établi à partir d’un certain nombre de formes.

Pour aider la mémoire des artisans, chacune possède un nom : “ griffe de lion ”, “ étoile “, “ diamant “ ou encore “ le maître et l’esclave ”, où la forme du maître est blanche, la tête en haut tandis que celle de l’esclave est noire, la tête en bas.
Pour marquer une rupture symbolique avec ce passé, les Marocains ont décidé d’inverser le sens des pièces pour qu’enfin l’esclave regagne sa liberté.

Plus qu’un artisanat, le zellige raconte l’histoire d’un peuple et d’une culture.

En collaboration avec des artisans, des artistes et des designers repensent ce savoir-faire afin de raconter de nouvelles histoires. Grâce à des couleurs vives et flamboyantes, le Zellige se réinvente dans nos intérieurs et nous délivre un parti-pris graphique fort.

Semblable à des tableaux, les pièces de Zelliges se parent de leurs plus beaux reflets pour vous émerveiller. Il s’agit d’un revêtement pouvant devenir le “ twist “ nécessaire à votre projet, apportant élégance, rythme et originalité à votre demeure.

Cette salle de bain conçue par Carolina Gheri présente un zellige carré et monochrome. Le tour de force de cette création réside dans le dialogue des matériaux. Le zellige rectiligne communique avec le plan de travail en marbre aux nervures organiques pour former une unité singulière et contemporaine riche en contraste.

Intérieurs, exterieurs : il s’utilise partout grace à sa très bonne résistance (entre autres à l’humidité) et à sa durabilité.
Il est souvent utilisé en crédence ou dans une salle de bain afin d’apporter du caractère à la pièce.

Pour les fans de couleurs, Mosaïc Factory présente une large gamme de coloris pour répondre à tous vos projets.
Entre géométrie et polychromie, le Zellige sera l’œuvre d’art de vos espaces.

Nous avons eu l’occasion de sourcer des carreaux Zelliges au près de la marque Mosaic Factory pour notre projet de rénovation d’une cuisine (projet Dedieu).

Nous avons opté pour une crédence de cuisine graphique aux carreaux oranges, bleus, lilas et rouges. Ils apportent du relief et ornent la cuisine tout en révelant les couleurs flamboyantes des meubles suspendus sur mesure.

Le contraste des finitions et des matériaux constituent ici un espace unique, ludique et jovial.

Crédit Photos :
Maison Hermès Labyrinth
Aït Manos, Tawfik Bennan
Zellige de Fès
Fontaine, Tétouan, Karim El Kamli
Aït Manos
Lisablingboutique
Ibéton
Amine Asselman, Broken notes
Fouad Bouchacha, la maîtresse et l’esclave
Aït Manos, Zellipuzzle
Ad magazine, Carolina Gheri
Aït Manos, design
Mosaïc Factory